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Glossaire complet des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) : définitions et explications

Tous les mots et concepts clés expliqués

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont des pathologies complexes qui impactent profondément la relation à l’alimentation et à l’image corporelle. Comprendre les termes associés à ces troubles est essentiel pour mieux les identifier, en parler avec précision et accompagner les personnes concernées vers un mieux-être.

Ce glossaire des TCA regroupe les définitions des notions clés comme l’anorexie, la boulimie, l’hyperphagie, mais aussi des concepts moins connus tels que la tachyphagie, la restriction cognitive ou le trouble du réconfort.

Que vous soyez concerné(e) par un TCA, professionnel de santé ou simplement curieux d’en savoir plus, ce lexique vous permettra d’acquérir une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents aux troubles alimentaires.

GLOSSAIRE DES TCA

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    Chaque définition est expliquée de manière claire et accessible, avec des conseils pratiques pour mieux comprendre ou gérer certains comportements liés aux TCA.
  • Recherchez simplement par ordre alphabétique la notion que vous souhaitez

Découvrez maintenant les termes essentiels pour mieux appréhender les troubles alimentaires.

ACCÈS BOULIMIQUE / BINGE EATING

Un accès boulimique, aussi appelé binge eating, est une crise alimentaire marquée par une consommation excessive et incontrôlable de nourriture en un temps court. Contrairement aux compulsions, il n’y a plus de sélection des aliments : tout peut être mangé, même ceux qui ne procurent pas de plaisir particulier. L’accès boulimique est souvent suivi d’un fort sentiment de culpabilité et d’une souffrance psychologique. Il est une caractéristique clé du trouble de l’hyperphagie boulimique et de la boulimie. Après un accès boulimique, il peut être tentant de se restreindre pour compenser, mais cela peut renforcer le cycle des crises. Essayez plutôt de faire preuve de bienveillance envers vous-même. L’important est de comprendre ce qui a déclenché la crise pour trouver des stratégies plus apaisantes à long terme.

ALEXITHYMIE

L’alexithymie est une difficulté à identifier, différencier et exprimer ses émotions. Les personnes concernées ont du mal à mettre des mots sur ce qu’elles ressentent et peuvent éprouver une grande confusion face à leurs propres émotions.

Dans certains cas, l’alexithymie peut être un facteur favorisant les troubles du comportement alimentaire (TCA), car l’alimentation devient un moyen de réguler des émotions incomprises. Cependant, il est plus fréquent d’observer un trouble de la régulation émotionnelle, aussi appelé trouble du réconfort, où la nourriture est utilisée comme un apaisement temporaire.

👉 Un conseil : Si vous avez du mal à identifier vos émotions, essayez d’écrire ce que vous ressentez dans un carnet, même en mots simples. Apprendre à reconnaître vos états intérieurs peut être une première étape vers une meilleure gestion émotionnelle.

ALIMENTATION ÉMOTIONNELLE

L’alimentation émotionnelle désigne le fait de manger en réponse à une émotion (stress, tristesse, anxiété, ennui) plutôt qu’à un véritable besoin physiologique de nourriture.

Contrairement à une simple envie de manger par plaisir, l’alimentation émotionnelle devient problématique lorsqu’elle devient automatique et incontrôlée, empêchant d’explorer d’autres stratégies pour gérer ses émotions.

👉 Un conseil : Avant de manger, prenez un instant pour identifier votre état émotionnel. Si la faim est émotionnelle, essayez de trouver une autre activité apaisante (écriture, respiration, promenade) pour voir si le besoin de manger persiste.

ANOREXIE / ANOREXIE MENTALE

L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire caractérisé par une restriction alimentaire sévère, une peur intense de prendre du poids et une perception altérée du corps.

Les personnes souffrant d’anorexie ont souvent une image corporelle négative et un besoin de contrôle important sur leur alimentation. Elles peuvent adopter des comportements compensatoires (exercice excessif, jeûne prolongé) et éprouver une satisfaction temporaire à travers la perte de poids.

👉 Un conseil : L’anorexie n’est pas une simple question de volonté, mais un trouble complexe nécessitant un accompagnement bienveillant. Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, sachez que du soutien est disponible et qu’une approche douce et progressive peut aider à réapprendre à nourrir son corps et son esprit.

ANXIÉTÉ ALIMENTAIRE

L’anxiété alimentaire est la peur intense et persistante de manger ou de prendre du poids. Elle est souvent présente chez les personnes souffrant de troubles alimentaires comme la boulimie, et peut rendre chaque repas stressant. Cette anxiété peut se manifester de différentes façons, comme éviter certains aliments, se sentir nerveux à l’idée de manger en public, ou passer beaucoup de temps à penser à la nourriture. Elle renforce souvent les comportements de restriction ou de suralimentation, créant un cercle vicieux difficile à briser. Prendre conscience de cette anxiété est la première étape vers la guérison. Essaye de réintroduire progressivement des aliments que tu évites et de pratiquer des techniques de relaxation avant les repas pour réduire ton stress.

ARFID (Avoidant/Restrictive Food Intake Disorder)

L’ARFID, ou trouble de l’évitement et de la restriction alimentaire, est un trouble alimentaire caractérisé par une alimentation extrêmement sélective, mais sans préoccupations liées au poids ou à l’image corporelle.

Ce trouble peut se manifester par :
Une aversion sensorielle pour certaines textures ou odeurs d’aliments.
Une peur intense de s’étouffer ou de vomir, menant à une forte restriction alimentaire.
Un désintérêt total pour l’alimentation, avec une absence de plaisir à manger.

👉 Un conseil : L’ARFID peut rendre l’alimentation très anxiogène. Travailler avec un professionnel formé permet d’explorer progressivement de nouveaux aliments dans un cadre sécurisé.

BIGOREXIE

La bigorexie, ou dysmorphie musculaire, est un trouble comportemental où la personne développe une obsession pour l’exercice physique intensif et la prise de masse musculaire.

Elle peut s’accompagner de :
Un besoin compulsif de s’entraîner, parfois au détriment de la santé.
Une perception déformée de son corps, où la personne se voit toujours trop maigre ou pas assez musclée.
Une alimentation ultra-contrôlée, avec des régimes hyperprotéinés et une peur des aliments considérés comme “mauvais” pour la prise de muscle.

👉 Un conseil : Si l’entraînement devient une obligation pesante et que vous ressentez de l’anxiété à l’idée de ne pas vous exercer, il peut être utile d’en parler avec un professionnel. Le corps a aussi besoin de repos pour fonctionner de manière optimale.

BOULIMIE/ BOULIMIE NERVEUSE

La boulimie est un trouble alimentaire caractérisé par des épisodes de consommation excessive de nourriture, suivis de comportements compensatoires comme le jeûne, les vomissements ou l’exercice intensif. Ces épisodes peuvent être déclenchés par des émotions fortes, comme l’anxiété ou la tristesse. Les crises de boulimie surviennent souvent de manière soudaine et peuvent laisser la personne avec un sentiment de perte de contrôle. Ce trouble touche autant le corps que l’esprit, et il est souvent associé à une grande honte ou culpabilité après chaque crise. Cependant, il est essentiel de comprendre que la boulimie n’est pas une question de volonté, mais un véritable trouble psychologique. Si tu souffres de boulimie, rappelle-toi que tu n’es pas seul(e) et qu’il existe des solutions pour t’aider à aller mieux. Parler à un professionnel peut être un premier pas important vers la guérison. Il n’est jamais trop tard pour demander de l’aide.

COMPORTEMENT ALIMENTAIRE

Le comportement alimentaire désigne l’ensemble des pensées, émotions et actions qui conduisent une personne à rechercher, sélectionner et consommer des aliments – ou au contraire à s’en abstenir. Il ne se limite pas à l’ingestion de nourriture, mais englobe également les motivations, les habitudes, les sensations de faim et de satiété, ainsi que l’influence de facteurs environnementaux, sociaux et psychologiques sur l’alimentation. Le comportement alimentaire peut varier selon les émotions, le stress, les croyances, les restrictions alimentaires ou encore l’éducation reçue autour de la nourriture. Lorsqu’il devient source de souffrance, il peut évoluer vers un Trouble du Comportement Alimentaire ou TCA, qui a un impact négatif sur la santé physique et psychologique.

COMPORTEMENT COMPENSATOIRE

Les comportements compensatoires sont des tentatives de “réparer” ou de compenser les excès alimentaires, souvent à travers des vomissements, l’exercice excessif, le jeûne ou l’utilisation de laxatifs. Ils sont fréquent chez les personnes atteintes de boulimie.

Ces comportements surviennent généralement après des crises de boulimie et sont motivés par un fort sentiment de culpabilité ou de honte. Malheureusement, ces stratégies de compensation créent un cycle vicieux, où l’anxiété autour de la nourriture et du poids ne fait que s’aggraver avec le temps.

Rompre ce cycle demande du temps et de la patience. L’une des premières étapes est de reconnaître que ces comportements sont une réponse au stress, pas une solution. Parler de tes émotions à un proche ou à un thérapeute peut t’aider à trouver des moyens plus sains de gérer ces situations.

CRAVING ALIMENTAIRE

Un craving alimentaire est une envie irrépressible de manger un aliment précis, souvent un aliment plaisir, mais sans perte de contrôle ni surconsommation excessive.

Les cravings sont généralement déclenchés par des émotions comme le stress, l’ennui ou l’anxiété. Si ces envies sont fréquentes et non reconnues, elles peuvent mener à de la suralimentation. Si l’envie est réprimée, elle peut mener à une compulsion alimentaire.

Si vous ressentez un craving, prenez un instant pour observer vos émotions. Demandez-vous : “Ai-je vraiment faim ou est-ce une réponse émotionnelle ?” Prendre ce recul peut vous aider à mieux comprendre et gérer ces envies.

COMPULSION ALIMENTAIRE

Une compulsion alimentaire survient lorsqu’une envie de manger devient incontrôlable et se transforme en une ingestion rapide et frénétique d’un ou plusieurs aliments plaisants, souvent après une période de restriction ou de répression d’un craving.

Les compulsions sont fréquentes chez les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire, comme la boulimie ou l’hyperphagie. Elles s’accompagnent souvent d’une frustration et d’une sensation de perte de maîtrise.

Si vous sentez une compulsion arriver, essayez de noter ce qui vous traverse l’esprit à ce moment-là. Prendre conscience des émotions ou pensées sous-jacentes peut vous aider à trouver d’autres manières d’y répondre sans passer par l’alimentation.

CYCLE BOULIMIQUE

Le cycle boulimique fait référence à la répétition d’épisodes de crises de boulimie suivies de comportements compensatoires. Ce cycle se nourrit lui-même, alimenté par la honte, la culpabilité et l’anxiété qui entourent ces comportements. Chaque crise renforce l’idée que tu n’as pas de contrôle sur ton alimentation, et chaque comportement compensatoire renforce la peur de prendre du poids. Ce cycle peut sembler impossible à briser, mais il est possible de s’en sortir avec le soutien adéquat. La clé pour sortir de ce cycle est de reconnaître que chaque étape (crise et compensation) est une réaction à des émotions sous-jacentes. En travaillant avec un professionnel, tu peux apprendre à gérer ces émotions autrement et à briser le cycle progressivement.

DYSMORPHIE

La dysmorphie corporelle est une perception altérée de son propre corps dans sa globalité. Elle est particulièrement présente dans les troubles du comportement alimentaire (TCA), comme l’anorexie, la boulimie mais aussi l’hyperphagie.

Les personnes concernées se voient souvent plus grosses ou plus minces qu’elles ne le sont réellement, avec une distorsion de l’image corporelle qui ne correspond pas à la réalité. Ce phénomène peut les amener à adopter des comportements alimentaires extrêmes (restriction, surcontrôle, crises) pour tenter de modifier un corps qu’elles perçoivent de manière erronée.

👉 Exemple : Une personne souffrant d’anorexie peut continuer à se voir “trop grosse” malgré une maigreur avancée, tandis qu’une personne souffrant de bigorexie peut se voir “trop mince” même avec une musculature développée.

DYSMORPHOPHOBIE

La dysmorphophobie est une obsession excessive pour un défaut physique perçu, qu’il soit réel ou totalement imaginaire. Contrairement à la dysmorphie corporelle, qui concerne l’ensemble du corps, la dysmorphophobie se focalise sur un élément précis (nez, peau, cheveux, jambes, dents, etc.). Cette obsession peut être source d’anxiété intense et entraîner des comportements répétitifs comme : Se scruter longuement dans le miroir ou, au contraire, éviter son reflet. Comparer son apparence à celle des autres de manière obsessionnelle. Chercher à masquer le “défaut” avec des vêtements, du maquillage ou des postures spécifiques. Recourir à la chirurgie esthétique ou à des interventions répétées pour “corriger” ce défaut perçu. La dysmorphophobie peut exister indépendamment des TCA, mais elle peut aussi être présente chez certaines personnes souffrant de troubles alimentaires. 👉 Exemple : Quelqu’un peut être obsédé par la forme de son nez et chercher à le cacher en permanence, sans que cela n’impacte son alimentation ou son poids.

GRIGNOTAGE

Les grignotages sont des prises alimentaires récurrentes et fractionnées au cours de la journée. Souvent ces prises alimentaires ne concernent pas des aliments spécifiques et sont réalisées plutôt sur un mode “pilote automatique” comme par exemple : grignoter un morceau de fromage pendant la préparation du repas, terminer les assiettes des enfants pour ne pas jeter, …

Si par contre tu vis des prises alimentaires récurrentes et fractionnées au cours de la journée mais que cela concerne toujours le même aliment, alors on ne parle pas de grignotage mais plutôt de compulsions alimentaires.

HYPERPHAGIE/ HYPERPHAGIE BOULIMIQUE

L’hyperphagie boulimique est un trouble du comportement alimentaire marqué par des épisodes de crises alimentaires sans comportements compensatoires. Contrairement à la boulimie, il n’y a pas de vomissements, de jeûne ou de sport excessif après les crises. Cela peut entraîner une prise de poids progressive et un sentiment de culpabilité intense après les épisodes de surconsommation alimentaire. 👉 Un conseil : Il est important de ne pas s’auto-culpabiliser après une crise. Trouver du soutien et comprendre les déclencheurs émotionnels permet d’adopter des stratégies plus apaisantes pour gérer ses émotions.

HYPERPHAGIE NOCTURNE

L’hyperphagie nocturne est caractérisée par une prise alimentaire excessive durant la nuit, souvent accompagnée d’un réveil nocturne pour manger.

Ce trouble peut être lié à :
Un déséquilibre de la répartition alimentaire dans la journée.
Une régulation émotionnelle par la nourriture, avec un apaisement temporaire après avoir mangé.
Un dérèglement du rythme circadien, influençant les sensations de faim et de satiété.

👉 Un conseil : Ajuster progressivement son alimentation dans la journée et identifier les émotions qui déclenchent ces prises alimentaires peut être un premier pas vers un apaisement.

ORTHOREXIE

L’orthorexie est une obsession pathologique pour une alimentation “saine” et “parfaite”, qui peut mener à des restrictions alimentaires excessives et à un fort stress lié à la nourriture.

Les personnes souffrant d’orthorexie peuvent :
Passer beaucoup de temps à analyser les étiquettes et à éviter certains groupes d’aliments.
Ressentir une forte culpabilité en cas d’écart alimentaire.
Avoir une alimentation tellement restreinte qu’elle entraîne des carences.

👉 Un conseil : La qualité de l’alimentation est importante, mais lorsqu’elle devient une source d’anxiété et d’isolement, il peut être utile de consulter un professionnel pour retrouver un équilibre.

MÉRYCISME

Le Mérycisme est un trouble alimentaire dans lequel une personne régurgite volontairement ou involontairement la nourriture après l’avoir avalée, pour la remastiquer, la ravaler ou la recracher.

Ce trouble touche principalement les nourrissons et les jeunes enfants, mais peut aussi concerner certains adultes, notamment en lien avec le stress, l’anxiété ou d’autres troubles alimentaires.

Le mérycisme peut entraîner une perte de poids, des carences nutritionnelles et des complications digestives si le comportement devient fréquent. Si vous êtes concerné, un suivi médical et psychologique peut vous aider à mieux comprendre et gérer ce trouble

PICA

Le Pica est un trouble du comportement alimentaire caractérisé par l’ingestion persistante de substances non alimentaires, comme la terre, la craie, le papier, le savon ou encore les cheveux. Ce comportement dure au moins un mois et ne s’explique pas par une pratique culturelle ou une habitude alimentaire spécifique. Ce trouble peut apparaître chez les jeunes enfants, les femmes enceintes ou les personnes souffrant de troubles du développement. Il est aussi parfois lié à des carences nutritionnelles en fer ou en zinc. Si vous ou un proche ressentez une envie persistante de consommer des substances non alimentaires, il peut être utile de consulter un professionnel de santé pour identifier les causes sous-jacentes et éviter d’éventuelles complications.

RESTRICTION COGNITIVE

La restriction cognitive est un contrôle mental excessif de l’alimentation, où la personne se force à limiter sa consommation même si son corps ressent la faim.

Cela peut mener à :
Une perte de connexion avec ses signaux de faim et de satiété.
Des périodes de craquage suivies de culpabilité.
Une prise de poids paradoxale, le corps réagissant à la privation en stockant plus facilement l’énergie.

👉 Un conseil : Réapprendre à écouter ses sensations alimentaires, sans se baser uniquement sur des règles mentales strictes, peut permettre de retrouver un rapport plus apaisé à la nourriture.

STRATÉGIE D'ÉVITEMENT

Les stratégies d’évitement sont des comportements mis en place pour éviter certaines situations, pensées ou émotions inconfortables.

Dans les TCA, elles peuvent se traduire par :
Éviter les repas en groupe par peur du regard des autres.
Éviter certains aliments considérés comme “dangereux” pour le poids.
Se distraire en permanence pour ne pas penser à ses émotions.

👉 Un conseil : Identifier ces stratégies permet d’apprendre à mieux gérer ses émotions et ses peurs, sans fuir systématiquement ce qui les déclenche.

STRESS POST TRAUMATIQUE

Le stress post-traumatique (SPT) résulte d’événements douloureux ou traumatiques ayant laissé une empreinte psychologique durable. Il peut être lié à des expériences vécues dans l’enfance ou à des événements marquants de la vie adulte.

Les traumatismes pouvant conduire à un SPT incluent :
Les violences directes, qu’elles soient physiques (privations, coups, agressions) ou psychologiques (violences verbales, abus émotionnels).
Les violences indirectes, comme vivre dans un environnement insécurisant (par exemple, des violences conjugales entre les parents) ou subir des carences affectives (rejet parental, négligence émotionnelle, abandons, deuils pathologiques, etc.).
Les abus sexuels, qu’ils soient sous forme d’attouchements ou d’agressions plus graves.

Le SPT peut avoir un impact sur la relation à l’alimentation, notamment en renforçant l’impulsivité alimentaire ou en créant des comportements de restriction et de contrôle extrême.

👉 Un conseil : Comprendre que ces mécanismes sont une réponse de survie du cerveau est essentiel. Se faire accompagner par un professionnel peut aider à déconstruire ces schémas et à retrouver un rapport plus apaisé à la nourriture.

TACHYPHAGIE

La tachyphagie désigne le fait de manger de manière très rapide, souvent sans prendre le temps de mastiquer correctement ni de savourer les aliments.

Ce comportement peut être influencé par :
Une habitude alimentaire ancrée (manque de temps, repas pris sur le pouce).
Une dissociation avec les sensations alimentaires, où la faim est comblée mécaniquement sans véritable attention portée au repas.
Une compensation émotionnelle, où la nourriture est ingérée rapidement pour éviter de ressentir certaines émotions.

👉 Un conseil : Essayer de ralentir le rythme des repas en posant ses couverts entre chaque bouchée et en portant attention aux textures et saveurs peut favoriser une meilleure satiété et un apaisement digestif.

TROUBLE DES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES / TCA

Un Trouble du Comportement Alimentaire (TCA) est une perturbation significative et durable du comportement alimentaire, qui a un impact négatif sur la santé physique et psychologique de la personne concernée. Les caractéristiques principales des TCA incluent : Une conduite alimentaire très différente de la norme dans un même contexte socioculturel. Une préoccupation excessive pour le poids, la silhouette et l’alimentation. Des comportements alimentaires nocifs pour la santé (restriction, compulsions, vomissements, etc.). Une perte de contrôle : vouloir changer son comportement ne suffit pas toujours. Les TCA regroupent plusieurs troubles, dont l’anorexie mentale, la boulimie, l’hyperphagie boulimique, ainsi que des formes moins connues comme l’orthorexie, la bigorexie, le Pica ou le mérycisme. On parle aussi de TCA Atypique quand les TCA ne remplissent pas tous les critères diagnotics. 👉 Un conseil : Les TCA ne sont pas une question de volonté, mais de souffrance psychologique qui s’exprime à travers l’alimentation. Si vous vous sentez concerné(e) ou si un proche présente des signes de TCA, faîtes vous accompagner par un professionnel formé.

TCA ATYPIQUE

Un TCA atypique désigne un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui ne remplit pas tous les critères diagnostiques classiques des troubles comme l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie boulimique, mais qui entraîne des conséquences importantes sur la santé physique et psychologique.

📌 Exemples de TCA atypiques :
Anorexie atypique : restriction alimentaire sévère sans perte de poids importante, mais avec une souffrance psychologique similaire à l’anorexie classique.
Boulimie avec faible fréquence : épisodes de crises boulimiques moins fréquents que le seuil diagnostique standard.
Hyperphagie boulimique non typique : crises alimentaires sans perte totale de contrôle mais avec une détresse émotionnelle marquée.

Les TCA atypiques sont tout aussi sérieux que les formes classiques et nécessitent une prise en charge adaptée.

TROUBLE DU RÉCONFORT

Le trouble du réconfort désigne un usage répétitif de l’alimentation pour tenter d’apaiser des émotions négatives, mais sans jamais ressentir véritablement l’effet apaisant recherché.

Contrairement à une alimentation émotionnelle ponctuelle, où la nourriture peut procurer un soulagement temporaire, le trouble du réconfort entraîne un sentiment de frustration après avoir mangé, car l’apaisement attendu ne vient jamais. Cela pousse la personne à répéter sans fin ce comportement, créant un cercle vicieux.

👉 Un conseil : Si vous ressentez ce besoin compulsif sans satisfaction après avoir mangé, il peut être utile d’explorer d’autres moyens d’apaisement émotionnel, comme l’écriture, la relaxation ou le soutien d’un professionnel. Comprendre ce qui manque réellement peut aider à rompre ce cycle.

Les troubles du comportement alimentaire sont des pathologies complexes qui nécessitent une approche globale et bienveillante. Ce glossaire a pour objectif de clarifier des notions parfois méconnues et de donner des repères pour mieux comprendre ces troubles.

Si vous souhaitez approfondir certains sujets ou obtenir de l’aide, n’hésitez pas à consulter nos autres ressources sur les TCA.

💡 Seul(e), on peut se sentir perdu face à ces troubles, mais des solutions existent. Que vous soyez en quête d’informations, en recherche de soutien ou en accompagnement d’un proche, sachez qu’il est toujours possible de progresser vers un rapport plus apaisé à l’alimentation et à son corps.

📩 Besoin d’aller plus loin ? N’hésitez pas à consulter un professionnel spécialisé ou à vous renseigner sur des solutions adaptées.

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