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Femme assise par terre, pleurant, désemparée face à son obsession de se peser, représentant le trouble boulimique et le contrôle du poids qui l'accompagne

C'est quoi la boulimie et quoi faire ?

La boulimie, également connue sous le nom de boulimie mentale et parfois même de boulimie nerveuse, est un trouble de l’alimentation qui touche 1 à 3% de la population, en majorité les femmes. Cela n’en fait pas pour autant “une maladie de femme” – cette répartition inégale s’explique surtout par le fait que les hommes en parlent moins et que leur diagnostic est certainement moins courant. 

Quels sont ses symptômes, ses causes et les approches de traitement disponibles en France en 2023 ?

Qu’est ce que la boulimie ?

La boulimie est un trouble des conduites alimentaires caractérisé par des épisodes récurrents de consommation excessive de nourriture, accompagnés d’une sensation de perte de contrôle. Il ne faut pas confondre ces épisodes avec des grignotages ou de la gourmandise. En effet, lors de ces frénésies alimentaires, les sujets mangent sur une période de temps limitée, souvent inférieur à 2h, une quantité beaucoup plus importante de nourriture que ce que la plupart des personnes mangeraient dans ce même laps de temps et dans des circonstances similaires. Par ailleurs, les épisodes boulimiques sont incontrôlables, c’est-à-dire que les personnes qui en souffrent ne peuvent ni s’arrêter de manger ni contrôler la quantité et le choix des aliments ingérés jusqu’au point parfois d’en avoir mal au ventre. Les épisodes boulimiques surviennent par épisodes ; ils ne correspondent pas à une suralimentation constante cependant, ils peuvent survenir pendant les repas ou en dehors des repas.

À la différence de l’hyperphagie, des comportements compensatoires sont mis en place, c’est-à-dire que le sujet cherche à compenser et à se purger de ses excès alimentaires notamment pour éviter la prise de poids et garder le contrôle. L’un ou plusieurs de ces procédés est alors mis en place : vomissements provoqués, pratique excessive d’activité physique, pratique du jeûne dans un but compensatoire, utilisation abusive de laxatifs, …

Ainsi, souvent, les personnes boulimiques présentent rarement une surcharge pondérale bien qu’un surpoids soit complètement possible : en effet, on peut prendre du poids malgré des comportements compensatoires et des tentatives de contrôle. La personne éprouve alors une grande souffrance, des sentiments de honte et de culpabilité suite à ces crises qui peut, en plus de sa préoccupation excessive pour son corps et son poids, mener à de la dépression modérée.

Les symptômes

Les personnes ont généralement un poids normal, bien qu’elles peuvent aussi être en surpoids: le repérage ne peut se faire sur l’IMC, mais plutôt sur les signes et symptômes comportementaux et émotionnels de la boulimie :

  • Manger des quantités inhabituellement importantes de nourriture dans un délai de temps assez court mais spécifique, par exemple sur une période de deux heures.
  • Avoir une sensation d’urgence à manger
  • Consommer ses aliments de façon beaucoup plus rapide que la normale
  • Avoir le sentiment que son comportement alimentaire est hors de contrôle.
  • Manger même lorsqu’on est déjà rassasié(e) ou sans avoir faim.
  • Manger jusqu’à se sentir inconfortable.
  • Acheter de la nourriture pour préparer ses crises
  • Faire ses crises seul(e) ou en secret.
  • Éprouver du dégoût, de la honte, de la culpabilité ou de la contrariété par rapport à ses crises.
  • Avoir peur de grossir
  • Avoir une estime de soi influencée fortement par son poids
  • Provoquer des vomissements ou prendre des laxatifs dans le but de se purger
  • Chercher à contrôler son poids en pratiquant des jeûnes ou des régimes restrictifs et en  augmentant son niveau d’activité physique par tous les moyens comme faire des squats en se lavant les dents.
  • Avoir des fluctuations importantes de poids dû à l’alternance d’épisodes boulimiques et de périodes de restriction.

Degrés de sévérité

On ne souffre pas tous de boulimie de la même façon et au même niveau de sévérité.

Selon le DSM-5, qui est le manuel de diagnostic des troubles mentaux utilisé par les psychologues, on parle de boulimie à partir du moment où l’on comptabilise au moins 1 crise par semaine pendant 3 mois accompagnés de ses comportements compensatoires.

  • Si les crises et comportements compensatoires surviennent entre 1 et 3 fois par semaine, alors vous souffrez de boulimie légère
  • Si les crises et comportements compensatoires surviennent entre 4 et 7 fois par semaine, alors vous souffrez de boulimie modérée
  • Si les crises et comportements compensatoires surviennent entre 8 et 13 fois par semaine, alors vous souffrez de boulimie sévère
  • Si les crises et comportements compensatoires surviennent plus de 14 fois par semaine, alors vous souffrez de boulimie extrême.

Cependant, il est important de comprendre que la classification du DSM-5 permet d’organiser le diagnostic à grande échelle. Il se peut que vous sortiez de ce cadre avec des crises en plus faibles fréquences ou de plus faible durée, sans cocher tous les symptômes énoncés ultérieurement et souffrir malgré tout d’une forme partielle de boulimie qui nécessiterait l’aide de professionnels

Conséquences de la boulimie

Sur sa santé physique :
À court terme, les comportements vomitifs, du fait des remontées acides du contenu de l’estomac, peuvent provoquer une érosion de l’émail des dents et des inflammations chroniques de l’œsophage appelées oesophagites. Les comportements de purge, vomissement et prise de laxatifs, peuvent provoquer une baisse de l’hydratation et des déséquilibres électrolytiques, notamment une baisse de potassium dans le sang appelée hypokaliémie à l’origine de troubles cardiaques et de l’insuffisance rénale.

En l’absence de traitement, la boulimie risque de s’aggraver et le poids corporel à force de faire l’effet yoyo peut se déréguler. Des évolutions vers du surpoids voir de l’obésité, incluant toutes les maladies associées, telle que l’augmentation des risques cardiovasculaires, de diabète de type 2, d’hypertension artérielle, d’hypercholestérolémie, de stéatose hépatique, etc, ne sont pas à exclure.

Sur sa santé psychique
La boulimie et l’obsession envers son image peuvent occasionner une grande souffrance mentale menant à de l’anxiété et de la dépression accompagnée parfois de pensées suicidaires ou de comportement à risque.(automutilation, consommation d’alcool, de stupéfiants, …)

Sur sa vie sociale, individuelle et familiale
La boulimie comme le reste des TCA peut affecter non seulement notre personnalité, mais aussi notre entourage familial et social. Les relations familiales peuvent être affectées par le stress et l’inquiétude, tandis que les interactions sociales peuvent être altérées en raison de la préoccupation constante liée à l’alimentation et à l’image corporelle menant à l’isolement social.

Causes de la boulimie

Il n y a pas une cause particulière identifiée scientifiquement qui provoquerait la boulimie : elles sont plutôt multiples, complexes et difficiles à établir. 

Cependant les constats cliniques généraux montrent que souvent les personnes souffrant de boulimie possèdent des profils psychologiques ayant des similarités : 

  • Instabilité émotionnelle et fluctuations d’humeur importante
  • Impulsivité
  • Perfectionnisme
  • Impression de ne pas pouvoir être aimé pour soi même
  • Considération importante pour le regard de l’autre
  • Sentiment de vide intérieur et de décalage avec le reste du monde

Ces caractéristiques peuvent prendre leur origine dans l’échec des constructions infantiles au niveau de l’attachement et du sentiment d’identité ou encore suite à des événements traumatiques et/ou douloureux : abandon (réel ou émotionnel), abus sexuel, inceste, violence physique, humiliation, fait de ne pas avoir de place, de ne pas être considéré comme un enfant ou de ne pas être vu, …

Dans certains cas, la boulimie peut-être reliée à d’autres troubles psychologiques : TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention et de l’Hyperactivité), trouble borderline, … Cela montre la nécessité d’investiguer une prise en charge psychologique dans son traitement…

Que faire ?

  1. Si vous présentez des symptômes de trouble boulimique, la première chose à faire est de consulter un professionnel de santé dès que possible. En effet, plus la prise en charge est précoce, meilleur sera le pronostic car ce trouble peut persister pendant de longues périodes sans traitement et augmente le risque de développer d’autres TCA.Vous pouvez pour cela vous adresser au service TCA des hôpitaux psychiatriques ou des cliniques. La prise en charge se fait soit en hospitalisation complète sur plusieurs mois soit en hospitalisation de jour avec une prescription de votre médecin généraliste. De ce fait, elle reste plutôt à envisager pour les cas les plus sévères et/ou en cas de risque suicidaire élevé et de troubles psychiatriques associés. (troubles dépressifs, troubles obsessionnels compulsifs, troubles anxieux, addictions, troubles de la personnalité…)
    Sinon faîtes appels à des professionnels de santé libéraux sur votre territoire: psychologue spécialisé TCA, psychiatre si besoin d’antidépresseur pour diminuer les symptômes dépressifs, …
    Takadoc a réuni sur sa plateforme ces professionnels afin de créer une unité de soin thérapeutique accessible facilement depuis chez soi, quel que soit le niveau de gravité
  2. Optez pour une prise en charge englobant différentes approches psychologiques
    • L’approche psychanalytique
      L’objectif de la psychanalyse est de décoder l’inconscient de l’individu à travers ses désirs, ses frustrations et ses symptômes afin que ses maux soient traduits en mots. Elle va permettre de mieux comprendre son passé et de mettre en lumière les sous-jacents inconscients qui se rejouent dans le présent afin de les supprimer.
    • L’approche cognitivo-comportementale
      Ces types de traitement ont montré des taux d’abstinence allant jusqu’à 74% pour les accès boulimiques. Leurs objectifs est de modifier les schémas de pensée, à l’origine des comportements problématiques associés aux TCA, afin d’entraîner des changements positifs durables. Ce sont des approches anhistoriques, centrées sur le présent et non sur le passé.
    • Les thérapies interpersonnelles
      Ces thérapies utilisent les intéractions avec les autres comme base d’analyse afin d’améliorer les liens interpersonnels et de régler les conflits internes et identitaires à l’origine de la boulimie. Elle peut se faire avec la seule présence d’un thérapeute ou en groupe, offrant alors une plus grande variabilité de situations relationnelles et donc de possibilité d’analyse, d’apprentissage par l’intéraction sociale en plus de favoriser le soutien mutuel et la motivation.

      Takadoc, par sa diversité de professionnels de santé, propose et mélange différent courant psychanalytique pour une meilleure efficacité de sa prise en charge.

  3. Traitez les causes psychologiques de vos comportements boulimiques en travaillant sur ces axes de travail:
    • Réhabiliter les symptômes
    • Travailler sur son image de soi
    • Revenir au concret de la vie
    • Travailler sur les émotions
    • Travailler sur les limites
    • Travailler sur sa personnalité et sa structure d’attachement

       

  4. Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour aider à réduire les symptômes de la boulimie, mais le traitement prioritaire reste la psychothérapie. Les antidépresseurs, en particulier ceux de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), peuvent être utilisés pour réguler l’appétit et les troubles de l’humeur associés.

Si vous avez du mal à consulter un professionnel, parlez-en à une personne de confiance qui peut vous aider à prendre les premières mesures vers un traitement réussi : un ami, un être cher, un enseignant etc.

À retenir

  • La boulimie est un trouble du comportement alimentaire qui a un impact négatif sur la santé physique et psychique.
  • Les symptômes incluent des épisodes de consommation excessive de nourriture avec perte de contrôle ET présence de comportements compensatoires accompagnés de sentiments de culpabilité et de mauvaise estime de soi.
  • Signes d’alerte de la boulimie : préoccupation excessive du poids, fluctuations importantes du poids, stratégies de purge et/ou de contrôle du poids, altération de l’image corporelle, frénésie alimentaire.
  • Le traitement recommandé est une approche mélangeant plusieurs courants psychologiques : psychanalyse, TCC, thérapie interpersonnelle, thérapie de groupe, …
  • Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont essentiels pour améliorer le pronostic et réduire les risques de rechute ou de développement d’autres troubles alimentaires.
  • Il est crucial de sortir de la solitude et de chercher un soutien psychologique et social.

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