C'est quoi une compulsion alimentaire et quoi faire ?

1. Si vous présentez des symptômes de compulsion alimentaire, la première chose à faire est de consulter un professionnel de santé dès que possible. En effet, plus la prise en charge est précoce, meilleur sera le pronostic car ce trouble peut persister pendant de longues périodes sans traitement et augmente le risque de développer d’autres TCA, notamment l’hyperphagie. La sévérité des symptômes n’étant pas suffisante pour une prise en charge hospitalière, il est nécessaire de faire appels à des professionnels de santé libéraux sur votre territoire: psychologue spécialisé TCA, diététicien comportementaliste, …Takadoc a réuni sur sa plateforme ces professionnels afin de créer une unité de soin thérapeutique accessible facilement depuis chez soi, adapté aux troubles compulsif, boulimique et hyperphagique.
   
   
2. Optez pour une prise en charge qui englobe différentes approches:
   • Une approche nutritionnelle efficace:
     • Arrêtez les régimes trop restrictifs : si vous suivez un régime alimentaire trop restrictif, il est essentiel de changer votre approche. En effet, les régimes trop restrictifs sont contre-productifs, car ils créent un sentiment de privation dans notre organisme, qui réagit en nous poussant davantage vers les compulsions.
     • Établissez un plan d’alimentation: un plan alimentaire équilibré avec des repas bien distribués tout au long de la journée évite la survenue des fringales.Si vous souhaitez continuer à suivre un régime pour perdre du poids, il est important de veiller qu’il ne provoque pas de sensations de faim excessive et qu’il ne supprime aucun aliment, surtout ceux que vous aimez le plus.
     • Trouvez la paix alimentaire: le but est de se réconcilier avec la nourriture, de réussir à écouter ses préférences alimentaires et manger ce qu’on aime manger. Oscar Wilde disait d’ailleurs que la meilleure façon de se délivrer d’une tentation, c’est d’y céder. On mangera avec le plus grand plaisir ce qu’on a envie de manger, on mangera quand on a faim et s’arrêtera quand on sera parvenu à satiété et qu’on sera contenté par ce qu’on aura mangé.
       
       Nos diététiciens comportementalistes vous accompagne sur ce chemin
       
       
   • Une approche psychologique nécessaire:
     • Comprenez les causes sous-jacentes de vos compulsions: les compulsions prennent leur origine dans l’absence d’écoute de certains besoins de votre corps. Quels besoins non écoutés votre corps essaie-t-il d’assouvir ? Quels émotions et sentiments sont provoqués ? Comment répondre à ce besoin autrement que par l’alimentation ? Prendre le temps d’analyser vos besoins , réactions et ressentis est essentiel pour comprendre ce qui se joue réellement dans votre corps et en finir avec les compulsions.
     • Essayez la pleine conscience : ces exercices consistent à se centrer sur son corps, soit sur sa respiration, soit sur différentes zones, afin de prendre de la distance vis-à-vis de ses pensées et de les accueillir avec bienveillance et curiosité afin de progresser sur le plan émotionnel et mieux gérer ses émotions sans les laisser nous submerger.

     • Prenez conscience des conséquences de l’arrêt des compulsions: prendre conscience de ce qu’on va perdre en lâchant les compulsions et de ce qu’on va y gagner est important dans le processus de guérison. Les compulsions sont un moyen de lutter contre l’ennuie, la solitude, ou une façon de gérer ses émotions. C’est une dépendance (toxicomanie), un refuge contre son manque de confiance. Lâcher la compulsion c’est avoir un autre regard sur son poids et retrouver liberté et confiance en soi.

     • Modifier votre conduite addictive sans vous démotiver : les compulsions alimentaires sont une conduite addictive et comme toute addiction il est difficile de s’en sortir seul sans aide. Sortir la tête de l’eau, décider d’agir, acter sa décision, se donner les moyens du combat (travail et méthode) et faire preuve de persévérance sont autant de choses que vous allez devoir mettre en place. Les rechutes font parties du processus de guérison, alors sachez valoriser les petites victoires: diminuer par deux le nombre de ses crises, c’est déjà très bien.

Si vous avez du mal à consulter un professionnel, parlez-en à une personne de confiance qui peut vous aider à prendre les premières mesures vers un traitement réussi : un ami, un être cher, un enseignant etc.